Cet ouvrage tente de déconstruire les "discours de légitimation du jeu vidéo", qui ont contribué à la progression de son acception sociale. Si le sujet est très intéressant, la taille extrêmement réduite de cet ouvrage (96 pages au format "dépliant A6") l'empêche malheureusement d'atteindre son objectif : au lieu d'une analyse méticuleuse et précise que le sujet semblait appeler, les auteurs se contentent de lancer des critiques généralisées (l'université française serait à la solde des industriels du jeu vidéo...), sans prendre le temps de les étayer comme il se doit. Si certaines idées lancées par l'ouvrage sont intéressantes (la manque de recul de certains journalistes ou scientifiques lorsqu'ils utilisent des données chiffrées publiées par l'industrie, l'arrivée d'une génération de "joueurs" dans la vie active qui contribue à modifier la perception médiatique du jeu vidéo...), il est dommage que les auteurs n'aient pas pris le temps de les approfondir, quitte à aborder moins de thèmes vu le peu de place dont ils disposaient...