Les vertus pédagogiques des
« serious games »
Après les écoles, l’université utilise les jeux sérieux, des nouveaux outils collaboratifs et professionnalisants
On connaissait les «serious games» – «jeux sérieux», en français – pour les entre- prises; à l’heure où les questions d’innovation pédagogique se mul- tiplient, de nombreuses universi- tés et grandes écoles utilisent le jeu vidéo pour leurs apprentissages.
Bloc opératoire, soin de patholo- gies dentaires pédiatriques, tour de contrôle pour les futurs aiguilleurs du ciel, entretiens per- sonnalisés, formation aux techni- ques de vente... Les décors sont en 3D, les voix synthétiques... et les étudiants, derrière leur écran, met- tent en pratique leurs cours théori- ques pour marquer le plus de points possible.
Alors que la philosophie d’un serious game consiste à marier le travail et le jeu, l’expression « jeu sérieux» sonne pourtant comme un oxymore dans une société fran- çaise où l’on oppose souvent ces deux univers. Aux Etats-Unis, en tout cas, la question du recours aux serious games pour se former ne se pose plus.